La vitamine D
Le soleil est bon pour la santé. Tout le monde le sait. Et avec un hiver pluvieux comme cette année (le mois de décembre battant les records de manque de soleil), il semblerait que nous soyons en déficit d’ensoleillement. Nous en avons besoin pour tout ce qui est dépression saisonnière mais aussi pour synthétiser la vitamine D.
Qu’est-ce-que cette vitamine?
Le petit Larousse nous apprend qu’une « vitamine est une substance organique active, vitale, indispensable en infime quantité à la croissance et au bon fonctionnement de l’organisme, qui ne peut en effectuer la synthèse lui-même ».
La vitamine D est liposuble c’est à dire soluble dans les graisses.
On distingue la vitamine D2 (ou ergocalciférol) présente dans les végétaux et la vitamine D3 (ou cholécalciférol) présente dans les animaux.
Historique :
En 1824, on découvre les propriétés de l’huile de foie de morue contre le rachitisme.
En 1922, la vitamine D est identifiée comme étant l’élément actif de l’huile de foie de morue.
En 1932, Adolf Windaus (prix Nobel de chimie en 1928) isole la vitamine D2 puis en 1934 la vitamine D3.
Rôle de la vitamine D dans l’organisme :
Elle favorise l’absorption intestinale du calcium et du phosphore et participe ainsi à la consolidation des os, à la minéralisation des dents et au renforcement musculaire.
Elle a un rôle essentiel dans le traitement de l’ostéoporose.
Elle pourrait jouer un rôle dans la prévention des cancers du sein et des cancers colorectaux.
D’où provient la vitamine D dans notre organisme ?
Elle a 2 origines :
♦ L’alimentation :
Par ordre décroissant en concentration, on en trouve dans les huiles de poisson (avec la célèbre huile de foie de morue), poissons (thon, saumon, maquereau, sardine, truite), champignons séchés, jaune d’œuf, foie de veau ou de bœuf, lait.
♦ Synthèse par l’organisme au niveau de la peau sous l’action des ultra-violets du soleil.
C’est la source principale (jusqu’à 90 % des apports chez un adulte en bonne santé). Une simple exposition des mains, avant-bras et visage pendant 10 à 15 minutes entre 11 et 14 h, 2 à 3 fois par semaine, entre les mois de mars à octobre apporterait les quantités nécessaires. Par contre, à une latitude comme celle de la France, la synthèse est pratiquement nulle entre novembre et février.
Signes de carence :
Certains signes doivent vous inciter à en parler à votre médecin pour un contrôle par prise de sang et une éventuelle ordonnance :
♦ Fatigue,
♦ Faiblesse musculaire,
♦ Crampes,
♦ Désordres intestinaux,
♦ Surpoids,
♦ Douleurs osseuses,
♦ Déprime,
♦ Peau sèche.
Valeurs sanguines :
> 30 ng/ml : normal
Entre 20 et 30 ng/ml : insuffisance
Entre 10 et 20 ng/ml :déficit
< 10 ng/ml : carence
A noter qu’un taux > à 150 ng/ml doit faire suspecter une intoxication. Les signes de surdosage sont maux de tête, fatigue, nausées, vomissement, perte de poids.
Causes principales de carence :
♦ Le manque d’ensoleillement,
♦ L’âge (les personnes âgées synthétisent moins bien la vitamine D)
♦ Les troubles intestinaux chroniques (comme la maladie de Crohn) qui diminuent l’absorption des vitamines
♦ L’obésité
♦ L’insuffisance rénale chronique
♦ La ménopause précoce
♦ Les régimes végétaliens
Le manque de vitamine D peut poser des problèmes de santé, mais son excès est également dangereux.
Ne pratiquez pas d’automédication, parlez-en à votre médecin.
