La crise de foie, mythe ou réalité?
En ces périodes de fêtes, on a tous rencontré des personnes ayant eu une « crise de foie ». Mais qu’en est-il exactement?
Définition des symptômes :
Maux de ventre, nausées, vomissements, brûlures d’estomac, remontées acides, ballonnements, maux de tête font partie de la panoplie des symptômes de la crise de foie.
Ce terme de « crise de foie » est un terme typiquement français et populaire qui désigne un ensemble de symptômes à connotation digestive.
C’est le médecin grec Hippocrate qui a développé le concept de crise : la crise, c’est l’instant crucial où le mal est à son maximum et, ou le malade meurt, ou il guérit!!! La crise de foie correspond donc à la fois au mal et à la guérison avec élimination rapide et aiguë d’un surplus toxique.
Et le foie dans tout ça?
Le foie est un organe volumineux (1,5 kg chez un adulte) qui a de multiples fonctions dans l’organisme : stockage des nutriments apportés par l’alimentation (transformation en molécules complexes), épuration ( des substances toxiques, des médicaments), synthèse de la bile (qui sera stockée dans la vésicule biliaire).
Mais pour ce qui est de la crise de foie, il n’en est pas responsable.
Vous l’avez donc compris : la crise de foie, ça n’existe pas.
On parle plutôt d’indigestion. Les Anglais, eux, utilisent des termes plus symptomatiques bilious attack ou torpid liver.
Que se passe-t-il exactement?
A la suite d’un repas trop copieux, les aliments s’accumulent dans l’estomac : c’est l’embarras gastrique.
La vésicule biliaire se contracte afin d’expulser les sels biliaires. Ceci explique les douleurs situées à droite (qui ne sont donc pas dues au foie mais à la vésicule).
Les sels biliaires favorisent la solubilisation, l’homogénéisation et la dissolution des graisses contenues dans les aliments. Mais en cas d’excès, vésicule et sels biliaires sont dépassés. C’est la crise ou indigestion.
Prévention :
Manger léger, en quantité raisonnable.
Eviter de vous allonger après un repas.
Eviter l’alcool, le café, les aliments épicés, fermentés.
Traitement :
La 1ère chose à faire, c’est la diète. A vous, le bouillon de légumes, les carottes vichy et les tisanes.
Phytothérapie :
Menthe en infusion après les repas.
Radis noir et artichaut en ampoules, 1 par jour pendant 20 jours.
Aromathérapie :
Huile essentielle de citron 1 goutte + huile essentielle de menthe 1 goutte sur un comprimé neutre après les repas
Sans oublier le citrate de bétaïne qui est un fidèle compagnon en période de fêtes.