DCI ou comment parler clairement des médicaments
Souvent les patients trouvent difficile de se souvenir des noms des médicaments qu’ils utilisent. Le nom commercial, le nom du générique, comment s’y retrouver ? Et si on parlait tous la même langue. C’est ce que propose la DCI.
Définition de la DCI :
La DCI ou Dénomination Commune Internationale est un nom non commercial pour désigner les substances pharmacologiques actives et donc les médicaments. Ce système de DCI a été mis en place par l’OMS (organisation mondiale de la santé) en 1953.
La DCI d’un médicament correspond donc au nom de sa substance active.
Il existe plus de 8 000 noms commerciaux pour seulement 1 700 DCI.
A quoi ça sert ?
C’est un nom universel, conçu pour être utilisé sans ambiguïté dans la plupart des pays.
L’utilisation de la DCI présente plusieurs avantages :
♦ Identifier, prescrire et délivrer en toute sécurité.
♦ Prévenir les surdosages (en évitant de prendre plusieurs fois la même molécule).
♦ Informer sur le mode d’action de la molécule en indiquant la parenté pharmacologique.
♦ Prévenir les interactions avec d’autres médicaments en repérant la classe pharmacologique.
♦ Communiquer facilement entre professionnels de santé et chercheurs.
♦ Retrouver facilement un médicament quand on est dans un pays étranger.
Quelques exceptions :
Il n’existe pas de DCI pour les substances qui sont employées depuis longtemps pour des fins médicales (comme la morphine ou la codéine), ni pour les substances végétales, ni pour les produits homéopathiques, ni pour les mélanges de substances.
Le paracétamol est la dénomination d’un médicament très connu. Ce nom provient de la contraction du nom chimique para-acétyl-amino-phénol. On comprend pourquoi aux Etats-Unis on utilise un nom différent formé aussi sur la contraction du nom chimique : acetaminophen.
Quelques exemples :
On retrouve dans la DCI des segments clés qui permettent d’identifier la molécule.
♦ Statine : désigne des hypocholestérolémiants (simvastatine, rosuvastatine…)
♦ Sartan : désigne des antihypertenseurs (candésartan, irbésartan…)
♦ Prazole : désigne des anti-sécrétoires gastriques (oméprazole, rabépraole…)
♦ Zépam : désigne les benzodiazépines anxiolytiques, hypnotiques (bromazépam, lorazépam…).
Depuis le 01/01/2015, les médecins ont l’obligation de prescrire en DCI. C’est pourquoi, sur vos ordonnances, apparaissent la DCI suivie du nom commercial (ou pas). A noter que la plupart des génériques sont nommés par leur DCI.
